SAP lance un CRM en mode SaaS en France
Sur le Cloud d'IBM, une « première mondiale »


Après SAP ByDesign, son ERP disponible en mode Cloud, SAP France vient d'annoncer une offre CRM hébergée en mode SaaS (à la demande).

Il s'agit en fait d'un « package » issu d'un partenariat avec IBM. « Une première mondiale », se félicite Nicolas Sekkakis, Directeur Général de l'éditeur allemand en France. Dans cette offre commune, IBM restera l'interlocuteur unique des clients.

SAP CRM RDS (pour "Rapid Deployment Service") sera opérationnel en 6 à 8 semaines sur les infrastructures Cloud d'IBM. Son prix sera variable en fonction de l'offre choisie et du nombre d'utilisateurs.

La solution est en effet disponible en mode "classique" (offre standardisée, pré-configurée), Premium (offre adaptée et paramétrée, avec des options) voire totalement personnalisée.

SAP et IBM dévoilent cependant un prix d'entrée de 105 € par mois par utilisateur pour un minimum de 100 usagers et un contrat de 3 ans.

Habituellement, l'avantage du Cloud Computing est sa flexibilité dans la tarification et la possibilité d'ajouter ou de retirer des utilisateurs en fonction des variations d'activité. Ce CRM en mode Cloud ne permet lui d'ajouter (ou de ne retirer) que 5 utilisateurs sur la durée du contrat. Contrat dont la durée minimum est fixée à 12 mois.

« Une durée inférieure pour ce type de produit n'aurait de toute façon pas de sens », explique le vice-président d'IBM à Développez.com. Pour modifier de manière plus importante le nombre d'utilisateurs, un nouveau contrat devra donc être souscrit. « il tiendra compte du contrat en cours », précise Nicola Sekkakis, « ce ne sera pas un contrat en supplément ».

En réalité, le premier point fort (à double tranchant) de cette offre est sa possibilité de personnalisation. Contrairement à des solutions entièrement standardisées, l'utilisateur peut par exemple choisir d'appliquer ou non une mise à jour, d'ajouter telle ou telle nouvelle fonctionnalité (à charge ensuite pour SAP et IBM de gérer cette complexité sur leurs serveurs).

Le deuxième point fort est sa réversibilité.

« Tout client qui entre dans notre offre CRM Cloud pourra en sortir », s'engage Nicolas Sekkakis. « Demander à nos concurrents ce qu'ils prévoient pour la réversibilité. Pas simplement pour récupérer vos données ''à plat''. On ne peut pas assurer la continuité d'une activité avec cela. Mais pour la réversibilité dans son ensemble ».

Pour leur part, SAP et IBM revendiquent une offre qui permet de changer de prestataire ou de migrer vers une solution sur site simplement.

C'est en tout cas ce que promettent ces deux entreprises qui vantent par ailleurs le modèle Hybride (et non 100% Cloud) de ce CRM qui permet ainsi une intégration plus poussée avec l'existant (notamment avec SAP CRM sur site).

Vu son prix, cette offre ne sera pas accessible à toutes les bourses et visera clairement les PME de plus de 100 salariés qui réalisent plus de 200 millions de chiffre d'affaires.

Pour ne se priver d'aucun secteur, notamment ceux réglementés comme la banque, IBM précise également que les données de ses clients seront stockées en Europe, dans un premier temps en Hollande.

« C'est notre centre de compétences SAP en Europe », explique le vice-président d'IBM France. « Mais nous travaillons aussi sur des data-centers en France ».

Reste à savoir si cette nouvelle offre trouvera le public visé. Et si l'innovation revendiquée par le Directeur Général de SAP France sera perçue par ses clients.

Source : Conférence de Presse du 13 septembre 2011