Non. La musique à la radio, ça date de bien avant les maisons de disques, et ça suivait une logique différente. A l'origine, les concerts (classiques) à la radio tombaient sous le coup d'une autre forme de droit d'auteur, le droit d'exécution publique d'une oeuvre (si tu regardes sur une partition de musique, tu verras qu'on le mentionne).
Avec l'apparition du disque (et des bandes son au cinéma), le même système a été appliqué pour les diffusions de musique enregistrée, et a fonctionné sans difficulté (en France)jusqu'à l'apparition des "radios libres" en 81. A ce moment, on a vu apparaitre des radios qui ne pouvaient pas payer la SACEM, et ca introduisait une distorsion vis à vis des périphériques qui, elles, payaient. Les ventes de disques n'étaient pas réellement un problème : elles augmentaient parce que le taux d'équipement augmentait (à l'époque, il y avait nettement moins de chaines, d'électrophones, etc...).
Heureusement (pour la SACEM), Baudecroux, Bellanger et les autres étaient là, qui ont créé la radio musicale telle qu'on la connait, financée par la pub, et qui paye ses droits de diffusion.
Mais la "révolution technologique" de la radio est antérieure à celle du microsillon.
Je ne comprenais pas si tu voulais dire intérêt dans le sens de curiosité, ou intérêt dans le sens de profit. C'est clair maintenant...
Je ne comprends pas ton raisonnement. A la mort de nos parents, nous héritons de leurs biens, matériels (leur maison) comme immatériels (un fond de commerce, ou la propriété d'une marque). Pourquoi ce principe ne s'appliquerait pas aux oeuvres de l'esprit?
Mais tu trouves normal de garder une maison, ou un terrain (bien matériel), qui est dans ta famille depuis 50 ans, ou qu'un nom de site, ou de marque (bien immatériel), puisse être exploité pendant plus de 10 ans.
C'est quelque chose que j'ai du mal à comprendre. Beaucoup de gens considèrent l'Art comme quelque chose de supérieur aux biens matériels, mais refusent l'idée qu'un artiste puisse être propriétaire de son oeuvre.
En y réfléchissant, c'est plutôt cette idée de domaine public qui me semble assez perverse, dans la mesure où elle ne s'applique qu'à l'art, et pas aux biens matériels...
Francois
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