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MarieKisSlaJoue

[Actualité] Ma DSI est endeuillée

Note : 7 votes pour une moyenne de 3,86.
par , 09/05/2016 à 00h06 (3038 Affichages)
Une question qui vient naturellement en parlant du Shadow IT est : peut-il vraiment apporter un avantage concurrentiel ? Sa rapidité à se mettre en place s’explique par le fait que nous n’avons pas à mêler un acteur souvent perçu comme assez lent, la DSI. Peut-on légitimer le comportement d’un métier qui contourne la DSI ? Nous avons posé la question à Christophe Jorge qui a répondu à la question en ces termes « Ça peut l’être. Si la DSI est précurseur alors non, mais si la DSI freine, alors un avantage concurrentiel peut naitre du Shadow IT. La DSI est censée être une valeur ajoutée, mais ce n’est pas toujours le cas malheureusement. » Nous allons essayer de comprendre pourquoi une DSI peut être un frein et si les mauvaises pratiques peuvent vraiment apporter un avantage concurrentiel.

  • Les DSI réfractaires

Toutes les DSI ne sont pas précurseurs en informatique, nous pouvons même dire que beaucoup suivent seulement les tendances. À tort ou à raison beaucoup de DSI suivent les prédictions de cabinet comme le Gartner. Le problème n’est bien sûr pas de suivre les tendances mondiales proposées par des experts. Non, le problème vient quand la DSI n’innove plus. Une DSI qui par exemple pense que le cloud est une mauvaise pratique, interdit au métier d’avoir des solutions rapides, à faibles coûts et qui donnent une certaine agilité, comme vu précédemment, est une DSI totalement dépassée. Il est impensable aujourd’hui de produire tous ses logiciels en interne, une DSI réfractaire au changement se fera doubler par le métier qui lui, a besoin d’évolution. Pour la transformation digitale des entreprises par exemple, c’est très clair pour Christophe, « Si la DSI ne le fait pas le métier se charge de la digitalisation. ». Pour le Gartner une entreprise qui n’aura pas effectué sa transition digitale en 2016 sera une entreprise morte. Sans être aussi brutaux, les récents éléments avec l’arrivée d’Uber en France ont montré les conséquences d’une industrie qui ne se transforme pas, peu ou trop lentement. Elle se fait concurrencer par une qui innove et finit par disparaitre.

  • Les informaticiens qui font leur deuil

Quand nous parlons de DSI, nous parlons en général du service en tant que tel vu par les utilisateurs métier. Quand nous disons que la DSI était lente à mettre des solutions en place, nous ne vicions pas en particulier les hommes qui la composent, mais plutôt les processus qui la font fonctionner. Mais la DSI étant composée d’hommes qui sont eux aussi touchés par la digitalisation et son impact sur la relation DSI – métier il est intéressant de s’y pencher.

Malheureusement les informaticiens qui composent la DSI subissent le même mal qui touche parfois les directions métier. Ils ne voient pas le vent tourner, se disent que ce qui arrive n’est qu’une mode qui finira par passer. Elles sont en réalité dans une phase de déni de la réalité se disant que de toute façon le métier aura toujours besoin d’eux, ils ont de l’expérience et ils ne voient pas comment on pourrait préférer une jeune start-up à une machine bien rodée.

Puis vient la colère, les employés de la DSI trouvent que la direction et le métier en général prennent forcément de mauvaises décisions quand cela concerne les solutions IT. Souvent ils invoqueront les problèmes de sécurité quand on leur parlera d’hébergement dans le cloud sans se soucier de la donnée qu’on y envoie réellement et de quel cloud il s’agit. L’infogérance sera forcément un mal et les prestataires le cancer de la DSI.

La DSI a aussi un métier qui est l’informatique et tous les métiers sont touchés par la digitalisation. La DSI doit se réinventer, changer son mode de fonctionnement, quand les employés s’en rendent finalement compte ils décident de passer au marchandage avec du cloud hybride afin de garder les environnements de production sous leur contrôle et laissent les environnements de développement aller chez Amazon.

Suit la dépression, les sondages de bonheur au travail s’écroulent sur les sites touchés, l’envie de bien faire a disparu, tout le monde chuchote, créant ainsi de plus en plus de bruit de couloir. On accuse certains d’avoir voulu sauver leurs amis pendant que l’on rejette la faute sur les quelques informaticiens qui ont réussi à s’adapter au nouveau monde dans lequel on vit.

Dans un tel contexte, il est facile de comprendre pourquoi les DSI internes voient la productivité parfois s’effondrer. Le métier, s’il le ressent, n’hésitera pas alors à se passer de sa DSI aux abois qui pourrait faire échouer des projets vitaux. Ce contexte de deuil au sein du service informatique est en fait un terreau encore plus propice au Shadow IT qui permet au métier de continuer à avancer le temps que sa DSI se reconstruise et arrive en phase d’acceptation.

  • La dette technique d’Amazon

La dette technique en développement est une action qu’on fait mal pour que ça soit vite fait, quitte à perdre du temps ensuite pour les refaire bien. Dit comme cela, ça a l’air mal. Shadow IT et dette technique peuvent être très proches. Le Shadow IT peut même être considéré comme de la dette IT créée par le métier. Une mise en place de solution de façon rapide et sale pour faire face à un besoin, on sait que c’est mal et on accepte de gagner du temps aujourd’hui sachant qu’on en perdra peut-être plus demain pour refaire proprement notre solution. Si ces pratiques en développement dans une entreprise sont nées, c’est comme souvent pour répondre à un besoin, il y a donc de bonnes raisons pour pratiquer de la dette technique ou du Shadow IT, bien souvent c’est gagner un avantage concurrentiel temporairement. Amazon a décidé à ses débuts de créer de la dette technique pour améliorer son Time-To-Market. Cette stratégie lui a permis de rafler le marché du livre. Ça a été pour Amazon un formidable avantage concurrentiel et surtout ça a été payant. Imaginez où en serait Amazon si on leur avait dit à l’époque de ne surtout pas le faire comme ça, avec comme argument « La dette technique c’est mal ! » On peut très bien vivre avec un peu de Shadow IT/dette technique dans l’entreprise. Viser le 0 Shadow IT/dette technique dans l’entreprise est totalement illusoire et irréalisable. Le Shadow IT/dette technique est un levier qui permet d’anticiper le futur ou les besoins actuels qu’on n'arrive pas à combler par des solutions dites « propres ».


  • La DSI qui n’apporte plus de valeur ajoutée

Aujourd’hui la valeur ajoutée d’une entreprise est principalement produite grâce aux outils informatiques. Cependant si l’outil informatique permet de la valeur ajoutée, sa gestion elle n’en apporte plus. Quand la DSI commence à perdre son pouvoir, il est alors vite remplacé par ce que l’on nomme du Shadow IT. On ne sait toujours pas si la digitalisation ne va pas changer le paradigme de l’informatique au point que le mot « DSI » ou « Shadow IT » n’auront plus de sens. C’est peut-être le bon chemin que l’entreprise doit prendre. « Plus personne ne dit aujourd’hui qu’il produit sa propre électricité. », citation de Quentin Adam lors de sa conférence sur l’évolution de l’industrie informatique. Ce n’est pas pour autant que l’entreprise n’utilise pas d’appareils électriques. L’avantage concurrentiel ne sera plus apporté par l’informatique comme on la connait aujourd’hui. Les employés qui faisaient du Shadow IT sont devenus des Citizen Developer avant de se transformer totalement en ce qu’on appelle des Business Architect comme expliqué plus haut.

  • En conclusion

La digitalisation peut être une tempête violente qui secoue tous les métiers. La DSI en a un qui est la fourniture de service. Alors qu’elle-même se transforme, elle doit en plus aider le métier à se transformer. Souvent elle n’en a pas la capacité. Une chose, sans nul doute normale, trop de poids repose sûrement sur les épaules de la DSI de nos jours. Cette surcharge, le métier le ressent bien et prend donc les devants pour ne pas sombrer lui aussi. 72 % des décideurs IT trouvent que les solutions cloud non autorisées apportent un avantage concurrentiel (http://www.lemondeinformatique.fr/ac...ope-54673.html). Un chiffre étonnant, mais qui fait bien écho aux divers avantages que l’on trouve dans le Shadow IT. Il ne faut jamais oublier que l’informatique n’est qu’un moyen de créer de la valeur et que le but d’une entreprise n’est pas de faire un système d’information beau à regarder, mais efficace à utiliser.

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Mis à jour 18/05/2016 à 05h48 par ClaudeLELOUP

Tags: shadow it
Catégories
Le coin du Shadow IT , Management du Système d'information

Commentaires

  1. Avatar de RyzenOC
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    • permalink
    Je ne suis pas forcément d'accord avec vous, il y'a plein de données a prendre en compte avant de pouvoir utiliser un nouveau logiciel/programme : la compatibilité avec les os du parc informatique ou sera déployer le programme, la compatibilité avec le parc applicatifs, parfois mêmes ils doivent pas simplement pouvoir cohabiter, mais communiquer entre eux, la sécurités...etc
    Il faut savoir prendre du recul.

    [QUOTE]Une DSI qui par exemple pense que le cloud est une mauvaise pratique, interdit au métier d’avoir des solutions rapides, à faibles coûts et qui donnent une certaine agilité, comme vu précédemment, est une DSI totalement dépassée.[/QUOTE]

    [QUOTE] 72 % des décideurs IT trouvent que les solutions cloud non autorisées apportent un avantage concurrentiel [/QUOTE]

    Et qui dit que le cloud c'est bien adapté ? un simple développeur travaillant sur 1 seul projet de la boite ? encore une fois, il faut avoir une vision d'ensemble.
    Le cloud à pleins d'avantage, mais à aussi des contraintes qu'ils faut prendre en compte.

    Utiliser azure ou drophbox serait peut etre plus simple qu'utiliser le cloud interne de l'entreprise, mais pourquoi la DSI a déployer un cloud interne ? il y'a forcément une raison, probablement pour assurer la confidentialité des données.

    Dans l'absolue, ce que vous écrivez dans votre article et juste, mais je pense que certains points méritent d’être nuancer.

    Parlez en avec votre DSI, il vous expliqueras pourquoi tels ou tels solutions ne peuvent être déployer ou inversement le peuvent.
  2. Avatar de limix429
    • |
    • permalink
    Petite remarque concernant l'article, je ne savais pas ce que voulait dire DSI (désolé...) donc en cherchant sur Google j'avais le choix entre :
    - Déclaration sociale des indépendants (1er lien)
    - Directeur des systèmes d'information (hourra !)
    - Défense et sécurité internationale (je suis pas allé plus loin)

    Il serait bien vu le nombre de fois ou il est répété dans l'article qu'au début vous le précisiez.

    Emmanuel
  3. Avatar de bclinton
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    Citation Envoyé par limix429
    Petite remarque concernant l'article, je ne savais pas ce que voulait dire DSI (désolé...) donc en cherchant sur Google j'avais le choix entre :
    - Déclaration sociale des indépendants (1er lien)
    - Directeur des systèmes d'information (hourra !)
    - Défense et sécurité internationale (je suis pas allé plus loin)

    Il serait bien vu le nombre de fois ou il est répété dans l'article qu'au début vous le précisiez.

    Emmanuel
    Et moi je ne savais pas ce que voulait dire shadow it.

    Par contre digital je sais ce que cela veut dire, c'est ce qui se rapporte au doigt.

    Au final, cet article ressemble à un gros bullshit marketing (pour utiliser les termes anglais qui sont tant en vogue) et enfonce les portes ouvertes.

    Le "shadow it" ou débrouille revient en effet à faire un truc sans l'accord de sa hiérarchie, et si ça marche, il sera facile de convaincre le chef que l'idée, puisqu'elle est bonne, vient forcément de lui. Rien de nouveau sous le soleil.
  4. Avatar de Bono_BX
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    Aujourd’hui la valeur ajoutée d’une entreprise est principalement produite grâce aux outils informatiques. Cependant si l’outil informatique permet de la valeur ajoutée, sa gestion elle n’en apporte plus.
    Faux : la gestion des outils informatiques apporte une énorme valeur ajoutée, preuve en est les problèmes récents de sécurité (Panama Papers, SWIFT ...). Cette gestion, résultant d'un savoir-faire, est indispensable, ce qui invalide l'argument de l'article.
    A plus de la sécurité, on peut bien entendu ajouter l'optimisation, le conseil ...
  5. Avatar de TheGuit
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    Citation Envoyé par sazearte
    Je ne suis pas forcément d'accord avec vous, il y'a plein de données a prendre en compte avant de pouvoir utiliser un nouveau logiciel/programme : la compatibilité avec les os du parc informatique ou sera déployer le programme, la compatibilité avec le parc applicatifs, parfois mêmes ils doivent pas simplement pouvoir cohabiter, mais communiquer entre eux, la sécurités...etc
    Il faut savoir prendre du recul.





    Et qui dit que le cloud c'est bien adapté ? un simple développeur travaillant sur 1 seul projet de la boite ? encore une fois, il faut avoir une vision d'ensemble.
    Le cloud à pleins d'avantage, mais à aussi des contraintes qu'ils faut prendre en compte.

    Utiliser azure ou drophbox serait peut etre plus simple qu'utiliser le cloud interne de l'entreprise, mais pourquoi la DSI a déployer un cloud interne ? il y'a forcément une raison, probablement pour assurer la confidentialité des données.

    Dans l'absolue, ce que vous écrivez dans votre article et juste, mais je pense que certains points méritent d’être nuancer.

    Parlez en avec votre DSI, il vous expliqueras pourquoi tels ou tels solutions ne peuvent être déployer ou inversement le peuvent.
    Tu serais pas opérationnel ?

    L'existence de la Shadow IT est exactement dû à ta dernière phrase : «il vous expliqueras pourquoi tels ou tels solutions ne peuvent être déployer» le soucis est justement que trop souvent pour plein de raison, mais surtout plein de raison pas beaucoup valable, les DSI sont plutôt en mode : «c'est pas possible». Hors si c'est un besoin metier la réponse devrait toujours être : «C'est possible», assorti si besoin de plein de «mais».
  6. Avatar de transgohan
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    Il y aura toujours des soucis de toute manière quelque soit la boite ou le projet.

    Exemple concret que tout le monde a un jour vécu :
    Contexte : projet vieux de 10-20ans qui continue d'évoluer
    Action : renforcement de la sécurité sur les postes de travail
    Résultat : Logiciel non géré par la DSI qui devient inopérant mais nécessaire au projet.

    Un logiciel qui ne sera jamais géré par la DSI car utilisé par 200 personnes sur 15000 dans l'entreprise.
    Mais qui met en jeu un projet qui rapporte des millions d'euros.

    Comment on s'en sort ? On commande des ordinateurs non gérés par la DSI pour avoir les droits administrateurs et être certain qu'aucune règle de sécurité ne nous gêne...
    Bref... C'est pas tip top mais pas d'autre moyen.

    Dans notre cas c'était la désactivation des ports USB qui nous avait tout planté. Impossible de se connecter aux équipements qu'on programme du coup.
    Et la DSI a bien entendu refusé de faire une exception pour nos ordinateurs car c'était la porte ouverte aux clés USB.
    Moi je veux bien mais bon... On dit quoi au client ?
  7. Avatar de gregory.broissard
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    Bonjour,

    Effectivement, la DSI est chahutée par cette arrivée de concurrents directs sur leur savoir-faire. Mais c'est aussi une opportunité pour elle de tirer parti de ces évolutions du marché.

    Une des raisons également qui fait que les directions métiers achètent de l'informatique en direct (shadow IT), c'est que le Cloud et les services en SaaS ont maintenant des offres crédibles, pertinentes techniquement et surtout à des prix avantageux, qui font qu'une tendance va être de plus en plus d'acheter et de moins en moins faire.

    C'est une réelle chance de remettre en cause des modes de fonctionnement, de se reconcentrer sur des tâches à valeur ajoutée.
    Ce qui va donc changer côté DSI c'est qu'elles vont devoir réfléchir à leur stratégie Make Or Buy .

    Et de part l'évolution, elles feront comme les directions métiers, elles vont plus acheter et moins faire. Les solutions sur étagère apportent une vraie valeur ajoutée en terme de Time to Market et de pricing.

    Oui acheter une solution en Saas sur des domaines métiers (ex : CRM, messagerie, outils groupware, etc...) est maintenant souvent plus intéressant que de développer sa solution en interne, c'est un fait et effectivement ceux qui pensent le contraire sont dans le déni comme vous évoquez...

    Développer un outil de CRM en interne n'a maintenant plus aucun sens même en le faisant développer en offshore pour des raisons de coût...

    Il faut donc que la DSI se réapproprie auprès des directions métiers ses achats à l'extérieur pour apporter du conseil et sa capacité d'analyse afin de cadrer les choix et les contrats passés auprès des fournisseurs (tâches à valeur ajoutée).
    Et là les directions métiers seront demandeuses de ce service de conseil !

    Une autre dimension à prendre en compte dont vous ne parlez pas : c'est tout le SI Legacy (historique) des entreprises qui contient des applications métiers ayant souvent:
    - des interactions fortes entre eux (échanges de fichiers) & des fonctions métiers complexes.
    - des technologies que les Cloud publics ne proposent pas forcément (z/OS, Unix propriétaires, etc...)
    - des données d'entreprises sensibles (confidentielles, DCP, etc...) qui parfois difficilement à externaliser.

    Par construction, ces fonctions des SI sont difficiles voire quasi impossibles à prendre en compte uniquement par des directions métiers et n'ont donc pas vocation à devenir du shadow IT. Je ne pense d'ailleurs pas que les directions métier prendraient le risque de se frotter à prendre sous sa responsabilité en shadow IT ce type de SI...

    S'en suit de ces constats deux conclusions :
    - il y aura deux dimensions aux DSI dans les années à venir : une première pour maintenir les SI existants avec un objectif de réduire au minimum ces couts, et une deuxième plus "agile" on va dire, dont le coeur sera le conseil et l'accompagnement des directions métier dans le choix d'outils sur étagère.
    - De part l'offre des fournisseurs de services (Amazon, Google, IBM, HP, Oracle, Microsoft, Salesforce, etc...) qui évolue et progresse à vitesse grand V (ils ont des puissances de développement et d'infrastructure évidemment bien plus importantes que la grande majorité des DSI des entreprises) font que les DSI achèteront de plus en plus de services (Paas, Iaas) et logiciels (Saas) et développeront donc beaucoup moins d'applications en interne .

    Et effectivement, si elles ne prennent pas ce virage, le Shadow IT sous pilotage des directions métiers prendra le relais

    Mais là où je n'adhère pas du tout à votre analyse, c'est que beaucoup de DSI ont déjà pris en compte ces éléments et ne sont pas arque-boutés sur leurs développement en interne et sont déjà en marche vers ces nouveaux modes de fonctionnement !

    Nos métiers vont évoluer, c'est une opportunité et nous devons être acteurs de ces changements !!
    Et je suis assez confiant car comme évoqué plus haut, les DSI sauront également tirer avantage de ses offres car les études Make or Buy sont au coeur des choix et les couts un des leviers les plus importants de décision.. Et tout bon chef de projet DSI saura choisir lorsqu'il faut acheter une solution cloud sur étagère plutot que de faire faire du développement
    Mis à jour 18/05/2016 à 11h02 par gregory.broissard
  8. Avatar de Greenman
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    Digitalisation, quelle horreur!

    Déjà une bien mauvaise impression rien qu'avec ce terme qui en dit long...

    En ce qui me concerne et avec ma petite expérience, il me parait nécessaire que les DSI ne soit plus confinées, il est nécessaire que le personnel de la DSI soit en mesure de comprendre les besoins et les attentes de ces utilisateurs et pour cela il faut que les utilisateurs soit en mesure de s'exprimer et que la DSI soit en mesure de comprendre, bref, qu'ils parlent donc le même langage.

    Biensur, il y a le caractère humain à prendre en compte et c'est justement là que le cloisonnement des DSI est un énorme défaut. Le technique inconnu qui n'explique pas ce qu'il fait et règle le problème s'attirera les foudres d'un service ou la solution qu'il met en place ne convient que partiellement.
    À l'inverse, le technique qui explique les tenants et les aboutissants de chaque modifications/ajouts, qui permet à l'utilisateur de se rendre compte des difficultés techniques engendrées par la demande évitera que l'utilisateur se tourne vers des solutions toutes faites qui pourraient ne pas convenir réellement à son besoin/au SI existant.

    Régler l'absence de communication interne DSI/utilisateurs en laissant les utilisateurs aller chercher leur propre solution (puisque c'est ainsi qu'on peut définir le SHADOW IT), c'est une solution facile où le choix technique n'est plus évalué, c'est économique pour l'entreprise, sur le moment seulement, car c'est le meilleur moyen d'avoir à terme un SI irrécupérable, une vraie usine à gaz...

    Alors que qq embauches à la DSI aurait permis de libérer du temps aux tech pour mieux comprendre les besoins utilisateurs, expliquer leurs actions, se faire connaître et donc fluidifier les échanges. C'est formateur pour les utilisateurs qui seront plus à mêmes de remonter des comportements inattendus de la solution, c'est formateur pour les techniciens qui pourront mieux comprendre les contraintes de tel ou tel poste de travail et proposé des solutions.

    Sur les annonces d'emplois tech et chef de projet :
    Combien de fois ai-je pu voir "Force de proposition"?
    Et combien de fois à l'entretien on se rend compte que le poste ne laissera pas de temps à l'échange avec les utilisateurs?

    Comment peut-on espérer d'un nouvel élément qu'il fasse des propositions (qui ne fasse pas perdre du temps à tt le monde!) si on ne lui donne pas les moyens d'étudier les problèmes à régler?

    Dans notre contexte économique, la solution proposée est de laisser les utilisateurs se débrouiller et de réduire la DSI au rôle de rafistoleur qui essaie de faire tenir le tout tant bien que mal...
    C'est parce qu'elle est dictée par le contexte économique que cette solution parait préférable, mais c'est un cache-misère qui ne règle pas le problème, au mieux elle le contient, au pire il continue à croître dans l'ombre et très exceptionnellement, elle aboutit à des réussites comme celle d'Amazon...
  9. Avatar de MarieKisSlaJoue
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    Citation Envoyé par sazearte
    Et qui dit que le cloud c'est bien adapté ? un simple développeur travaillant sur 1 seul projet de la boite ? encore une fois, il faut avoir une vision d'ensemble.
    Le cloud à pleins d'avantage, mais à aussi des contraintes qu'ils faut prendre en compte.
    Tous les besoins ne peuvent pas s'adapter au cloud, mais énormément de besoins de tous les jours aujourd'hui en entreprise peuvent être résolus avec des solutions cloud. Il n'y en aurait pas autant déjà utilisés en entreprise si on trouvait que ça n'apportait justement aucun avantage. Tous les besoins ne sont peut être pas éligibles au cloud (bien qu'il existe des DSI entièrement sous cloud public) mais la plus part des contraintes qu'on fait peser sur le cloud sont en réalités infondées. On parle souvent des problèmes de confidentialités de la donnée, sauf que la politique de confidentialité de la donnée est en général plus à jour chez les partenaires cloud que dans la boite cliente.

    C'est en tous cas le constat que je fais d'après mon expérience, étant dans le département sécurité justement, je vois bien que notre politique de sécurité de la donnée, c'est s'assurer que nos partenaires cloud en on une.

    Pour moi il faut donc bien faire attention entre ce qui n'est réellement pas éligible au cloud, et les excuses qu'on trouves parce qu'on pas encore accepté que nos solutions puissent être externalisées.

    Citation Envoyé par sazearte
    Utiliser azure ou drophbox serait peut etre plus simple qu'utiliser le cloud interne de l'entreprise, mais pourquoi la DSI a déployer un cloud interne ? il y'a forcément une raison, probablement pour assurer la confidentialité des données.
    C'est une question qu'on peut se poser pour beaucoup de solution, pourquoi on t-elles étaient développés alors que manifestement elles ne semblent pas répondre aux besoins. C'est pas nouveau que les projets IT tapent très souvent à côté du besoin. Mais globalement il ne faut pas se leurrer, pourquoi j'utilise Dropbox plutôt qu'une solution de la DSI ?
    - Parce que la solution de la DSI ne répond pas vraiment à mes besoins ?
    - Parce que la solution grand publique est mieux conçu au niveau ergonomique et utilisabilité ?

    C'est à la DSI quand elle se rend compte d'un doublon de se poser les bonnes questions pour reprendre la main ou non.

    Citation Envoyé par limix429
    Petite remarque concernant l'article, je ne savais pas ce que voulait dire DSI (désolé...) donc en cherchant sur Google j'avais le choix entre :
    - Déclaration sociale des indépendants (1er lien)
    - Directeur des systèmes d'information (hourra !)
    - Défense et sécurité internationale (je suis pas allé plus loin)

    Il serait bien vu le nombre de fois ou il est répété dans l'article qu'au début vous le précisiez.

    Emmanuel
    Au temps pour moi je n'y est pas pensé, je le ferai la prochaine fois

    Citation Envoyé par Bono_BX
    Faux : la gestion des outils informatiques apporte une énorme valeur ajoutée, preuve en est les problèmes récents de sécurité (Panama Papers, SWIFT ...). Cette gestion, résultant d'un savoir-faire, est indispensable, ce qui invalide l'argument de l'article.
    A plus de la sécurité, on peut bien entendu ajouter l'optimisation, le conseil ...
    Je reformule autrement alors. Aujourd'hui tous le monde peut avoir accès à de la prestation pour gérer son parc informatique, la gestion de parc et normé avec des référentiel comme notamment ITIL. Ce n'est donc plus sur la gestion de parc qui faut se concentrer pour faire gagner de la valeur à son entreprise car le gain de valeur est déjà très haut. Si tous le monde peut facilement atteindre un bon niveau en gestion de parc, ce n'est pas sur ce point qu'il faut espérer gagner un avantage concurrentiel.
    Si je prend les IoTs en comparaison, eux on encore un fort potentielle encore inexploité par énormément de monde, se concentrer donc sur des nouveaux produits connectés permet d'avoir plus de valeur ajouté que la gestion du parc informatique.

    Citation Envoyé par gregory.broissard
    Bonjour,
    Mais là où je n'adhère pas du tout à votre analyse, c'est que beaucoup de DSI ont déjà pris en compte ces éléments et ne sont pas arque-boutés sur leurs développement en interne et sont déjà en marche vers ces nouveaux modes de fonctionnement !
    Le temps d'analyser une DSI qui meurt puis se relance ça prend du temps, possible donc en effet que beaucoup de DSI aient déjà passés ce capte aujourd'hui. Mais je suis persuadé qu'ils sont passé par là avant et que d'autre sont en train de le vivre.
    Puis il faut différencier deux choses :
    - La stratégie du Directeur des Systèmes d'Information qui elle avance vers le cloud
    - Les informaticiens du service qui eux sont peut être beaucoup plus réfractaire au changement et passe donc le cape moins vite
  10. Avatar de gregory.broissard
    • |
    • permalink
    Citation Envoyé par MarieKisSlaJoue
    Tous les besoins ne sont peut être pas éligibles au cloud (bien qu'il existe des DSI entièrement sous cloud public) mais la plus part des contraintes qu'on fait peser sur le cloud sont en réalités infondées. On parle souvent des problèmes de confidentialités de la donnée, sauf que la politique de confidentialité de la donnée est en général plus à jour chez les partenaires cloud que dans la boite cliente. C'est en tous cas le constat que je fais d'après mon expérience, étant dans le département sécurité justement, je vois bien que notre politique de sécurité de la donnée, c'est s'assurer que nos partenaires cloud en on une.

    Pour moi il faut donc bien faire attention entre ce qui n'est réellement pas éligible au cloud, et les excuses qu'on trouves parce qu'on pas encore accepté que nos solutions puissent être externalisées.
    Encore une généralité difficile à faire.
    J'etais en formation Security Cloud il y a encore peu avec des représentants de groupes tels que Renault, Société générale, etc... Les données des groupes industrielles et encore plus des OIV sont et doivent être archi-protégées et s'appuient donc encore très majoritairement sur du Cloud on-premise.

    Je reste un ferveur défenseur des solutions SaaS et Cloud public car elles sont innovantes, fiables et peu onéreuses par rapport à des réalisations en interne mais les 2 ne sont pas ennemis, elles cohabitent et cohabiteront encore très longtemps. Elles ne forment qu'un tout : le SI d'une entreprise.

    3 exemples concrets et une remarque (montrant à quel point certains abusent...) pour malgré tout tempérer le cloud public:
    - La CNIL impose la présence des DCP sur le territoire européen. Hors dans la majorité des contrats Cloud public (qui sont des sociétés américaines), ils respectent le Patriot Act et le Safe Harbor (invalidé par la cour européenne de justice). Du coup par sécurité, il est préférable de ne pas jouer avec le feu et parfois d'éviter le cloud public...

    - Les CGV pour le grand public de Dropbox ne vous garantissent en aucun la suppression de vos données de manière effective... Ce qui est très génant quand même !

    - Lisez attentivement les conditions et recours envisageables en cas de défaillance d'un fournisseur cloud Iaas Ou Paas. J'en ai vu un encore récemment qui si ils ne respectaient pas ses engagements propose un remboursement majoré à 500 € ... Et si mon SI fait 30000€ de chiffres d'affaires par heure, et bien c'est pareil....

    Remarque :
    j'ai vu récemment que Amazon se déclarait certifié ISO-27017... c'est complétement grotesque, la directive ISO-27017 est un guide de bonnes pratiques et non pas un processus de gestion comme ISO-27001 , il n'y a pas de certification ISO-27017.

    Même si il y a beaucoup d'avantages dans le cloud public, il faut être vigilant ...



    Citation Envoyé par MarieKisSlaJoue
    Le temps d'analyser une DSI qui meurt puis se relance ça prend du temps, possible donc en effet que beaucoup de DSI aient déjà passés ce capte aujourd'hui. Mais je suis persuadé qu'ils sont passé par là avant et que d'autre sont en train de le vivre.
    Puis il faut différencier deux choses :
    - La stratégie du Directeur des Systèmes d'Information qui elle avance vers le cloud
    - Les informaticiens du service qui eux sont peut être beaucoup plus réfractaire au changement et passe donc le cape moins vite

    Difficile encore de généraliser à toutes les DSI tant les enjeux, les tailles et les besoins diffèrent d'une entreprise à l'autre.
    Pour moi la DSI ne meurt pas elles se transforment, se sont transformés ou vont se transformer, je ne partage pas votre vision mortifère de la DSI...
    Certes les informaticiens d'une DSI peuvent être réfractaires au changement mais comme partout et dans tous les métiers, pas plus ou moins.
    A nos DSI, staff et chefs de porter ces transformations ! C'est le rôle de tout manager sur n'importe quel transformation, changement, etc...
  11. Avatar de martopioche
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    Citation Envoyé par sazearte
    Utiliser azure ou drophbox serait peut etre plus simple qu'utiliser le cloud interne de l'entreprise, mais pourquoi la DSI a déployer un cloud interne ? il y'a forcément une raison, probablement pour assurer la confidentialité des données.

    [...]

    Parlez en avec votre DSI, il vous expliqueras pourquoi tels ou tels solutions ne peuvent être déployer ou inversement le peuvent.
    Cette intervention soulève exactement le problème avec les DSI "boulet" que cet article dénonce d'une certaine manière. Si le Métier se met à contourner les solutions mises en place par une DSI, c'est avant tout à la DSI d'aller leur demander pourquoi et non l'inverse. La DSI est au service du Métier, pas l'inverse. Dropbox est un excellent exemple pour les sujets du Shadow IT car si ce service a connu un tel succès, c'est bien parce que la DSI n'a jamais répondu au besoin du Métier se réfugiant derrière ces justifications de sécurité. C'est bien, il en faut, mais lorsque le commercial ne peut pas chez le client accéder à ses documents, c'est un business potentiellement perdu et dans ce cas là, le service proposé par la DSI est inadapté.

    Lorsqu'on va parler de quelque chose à sa DSI, celle-ci n'a pas à expliquer pourquoi une solution ne peut être déployée et laquelle le peut mais proposer comment répondre au besoin du métier.

    Sinon, à propos de l'article, bon tour d'horizon, merci.
  12. Avatar de Nb
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    Citation Envoyé par martopioche
    Cette intervention soulève exactement le problème avec les DSI "boulet" que cet article dénonce d'une certaine manière. Si le Métier se met à contourner les solutions mises en place par une DSI, c'est avant tout à la DSI d'aller leur demander pourquoi et non l'inverse. La DSI est au service du Métier, pas l'inverse. Dropbox est un excellent exemple pour les sujets du Shadow IT car si ce service a connu un tel succès, c'est bien parce que la DSI n'a jamais répondu au besoin du Métier se réfugiant derrière ces justifications de sécurité. C'est bien, il en faut, mais lorsque le commercial ne peut pas chez le client accéder à ses documents, c'est un business potentiellement perdu et dans ce cas là, le service proposé par la DSI est inadapté.

    Lorsqu'on va parler de quelque chose à sa DSI, celle-ci n'a pas à expliquer pourquoi une solution ne peut être déployée et laquelle le peut mais proposer comment répondre au besoin du métier.
    Lire ça à l'heure actuelle fait peur, tout comme une DSI qui avance des arguments fallacieux pour expliquer pourquoi les outils déployés ne répondent pas au besoins ou pourquoi ton besoins n'en n'est pas un. Dans un cas comme dans l'autre ça illustre simplement l'incapacité qu'une structure a à fonctionner.
  13. Avatar de RyzenOC
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    [QUOTE]Si le Métier se met à contourner les solutions mises en place par une DSI, c'est avant tout à la DSI d'aller leur demander pourquoi et non l'inverse.[/QUOTE]

    C'est un peu facile de taper sur la dsi, mais vous posez vous la question : "ce travail qui nécessite un nouveau besoin est il utile ?"
    Des informaticiens qui s'invente des faux besoins sa existe.

    Et encore une fois dans une entreprise vous n’êtes pas le centre du monde, faut avoir une vision d'ensemble et voir plus loin que votre simple projet.

    Je suis en générale plutôt contre le shadow IT, car sa reviens souvent (je généralise pas mais c'est souvent le cas malheureusement) développer/déployer des truc mal foutue et rapidement, chacun dans son coin sans aucune concertation avec personne. Bref tous l'inverse d'une attitude professionnel.

    Une équipe A vas utiliser drophbox sous windows xp, l'équipe B Google drive avec l'os de la DSI, l'équipe C vas déployer des serveur amazon et bosser sous linux, l'équipe D vas utiliser Visual Studio, installer windows 10 et déployer azure.
    Au final sa donne un gros bordel, chacun fait ce qu'il veut, niveau sécurité c'est zéro et surtout niveau communication en dessous de zéro.
  14. Avatar de martopioche
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    Citation Envoyé par sazearte
    C'est un peu facile de taper sur la dsi, mais vous posez vous la question : "ce travail qui nécessite un nouveau besoin est il utile ?"
    Des informaticiens qui s'invente des faux besoins sa existe.

    Et encore une fois dans une entreprise vous n’êtes pas le centre du monde, faut avoir une vision d'ensemble et voir plus loin que votre simple projet.
    Mais je ne parle pas des informaticiens, enfin, pas que…*Mais bien du Métier ! Bien sûr que ce besoin est utile, c'est le Métier qui définit ce qui est utile, pas la DSI. La DSI ne fourni que les moyens et doit répondre au besoin, pas questionner ce dernier.
    Et oui, j'ai écris "pas que" pour les informaticiens, car finalement, pas mal de plateaux de devs sont improductifs du fait de conditions absurdes imposées par la DSI. Combien de plateaux de devs travaillant sur des applications Java/EE qui doivent être déployées sur serveurs *Nix sont sous un Windows du fait que le besoin bureautique (qui occupe au plus 5% de leur temps) impose un Windows ?